Qu’est-ce qu’un fjord?
Un fjord est un ancien glacier reliant la montagne à la mer. Quand le glacier a fondu l’espace libéré c’est retrouvé occupé par celle-ci. C’est en sommes un bras de mer rentrant dans les terres sur plusieurs kilomètres. C’est ainsi que sont nées Doubtful sound et Milford sound.

La météo dans un fjord en fait aussi sa particularité. Il faut savoir que la région des fjords en Nouvelle-Zélande est une des plus pluvieuses du pays. Il faut compter sur 200 jours de pluie par an environs. La pluviométrie de la région permet à une épaisse couche de mousse verte de se développer. Les parois des montagnes bordant les fjords sont envahies par cette mousse sur laquelle poussent les arbres, il n’est pas rare de voir une avalanche d’arbres emportés par le poids de l’eau ou de la neige.

Doubtful sound

Nous nous sommes rendus à Te Anau et avons profité d’un temps moyen pour faire un choix entre les Doubtful ou Milford sound. Après réflexion et surtout puisque nous savions que nous ferions les Milford Sound plus tard quand la famille du barbu serait ici nous avons fini par casser le porte-monnaie et prendre nos tickets pour la croisière dans le Doubtful. C’est de loin l’une des activités les plus chères que nous ayons faites jusqu’à présent en Nouvelle-Zélande.

Le prix de la croisière est certainement la cause de sa faible fréquentation. En effet on ne vient pas ici par hasard.
Le fiord n’est accessible que par une seule route, la seule du pays qui n’est rattachée à aucun réseau routier, il nous faut donc prendre un bateau et traverser le lac Manapouri, c’est aussi la route qui coûta le plus cher au gouvernement. Environs 2 dollars le centimètre carré. En posant pied à terre après 1 h, nous découvrons une centrale électrique, qui permet d’alimenter une grosse partie de la région.

Ceci n’est pas le bateau que nous avons eu pour la croisière mais un simple bateau de pêche.

Le bateau que nous avons eu pour la croisière était de belle taille, avec café et thé à volonté. Le prix comprend aussi, sachez-le, le chauffeur de bus guide. Bien que le chauffeur soit sympathique et qu’il nous révèle des tas d’informations importantes sur les lieux que nous traversons, c’est parfois fatiguant d’avoir un discours en continue dans le bus.

L’histoire de Doubtful sound commence en 1770 avec James Cook qui le découvra mais préféra ne pas rentrer dans le fiord l’estimant non-praticable. En 1793 une équipe espagnole entra dans le fjord pour réaliser des expériences scientifiques. Ils en profiteront pour dessiner une carte de l’entrée du fiord, la raison pour laquelle vous pouvez retrouver des noms de lieux d’origine espagnols, les seuls du territoire néo-zélandais. Le premier nom que James Cook lui donna fût Doubtful Harbour puis fût ensuite changé pour son nom actuel par les baleiniers. Son nom maori est Patea, “le lieu où le silence règne”, il est vrai qu’une fois au large quand le capitaine coupe les moteurs du bateau pour un cour instant, il est agréable de n’entendre que le bruit de la nature.

Le fjord est un éco-système particulier, ce n’est pas qu’un simple bras de mer, c’est en faite une couche d’eau douce de quelques mètre provenant des rivières et fontes des neiges qui ne se mélange pas avec l’eau de mer en dessous. Le soleil ne pouvant pas traverser correctement les deux couches d’eau, on retrouve une quantité d’espèce vivant proche de la surface.
Nous aurions du normalement voir une troupe de dauphins, un groupe composé de 70 individus, mais pas de chance nous n’avons rien vu. De même pour les pingouins bleus et otaries peuplant ce lieu. Par contre nous avons eu la chance de profiter d’un temps exceptionnel, grand soleil sur toute la journée. Un vrai plaisir dans un lieu où le mauvais temps est une constante.

Nous avons effectué notre réservation par le biais de l’office du tourisme de Te Anau. Nous avons reçu toutes les informations nécessaire et surtout vérifiés la météo avec eux pour être sûr de profiter d’une journée agréable. Au vu du prix de 200 dollars environs par personne ce n’est pas négligeable. La compagnie avec laquelle nous avons passé la journée était Real journey. Sachez qu’il est possible de passer une nuit dans le fjord, bien sûr cela coûtera beaucoup plus cher, mais vous aurez l’opportunité de faire d’autres activités comme du kayak pour vous approcher au plus près des cascades.

Milford sound

Pour la découverte de Milford sound, nous avons choisi la facilité. En effet, nous étions à Queenstown avec la famille du barbu, et même si nous aurions souhaité passer 2 jours dans le parc national nous n’en avions pas le temps. Nous avons donc trouvé sur le site de bookme une journée à 100 dollars par personne, comprenant le bus, la visite en bateau du fjord et la visite de l’observatoire sous marin. Un bon deal pour une somme assez abordable.

Milford sound est un des lieux le plus visité de Nouvelle-Zélande avec une moyenne de 550 000 personnes à l’année. En plus de la météo, je vous conseille de regarder si vous planifiez de visiter le Sound pendant la période de vacances scolaire.

Comme pour le Doubtful Sound, Cook découvrit Milford Sound en 1770. Vers la fin du XVIIIe siècle, des chasseurs de phoques s’établissent dans le fjord et au alentours de 1820, ils auront presque exterminé la population de phoques. Le nom du fjord fut donné en hommage à un port naturel gallois, le Milford haven. En plus de la chasse aux phoques le fjord aura été une scène d’exploitation minière. En 1888, Donald Sutherland, pionnier et chercheur d’or, fût mandaté pour construire une piste qui devait rejoindre le fjord aux chutes Sutherland, elle fut finie en 6 mois. Avec le temps, la piste fut prolongée jusqu’à celle qui rejoint le lac Te Anau au col Mackinnon, ainsi naquit la Milford track, une des Great walk de Nouvelle-Zélande.

Le fjord fait actuellement 15 km dans les terres et atteint une profondeur maximale de 400m. Son nom Maori est Piopiotahi, qui signifie « L’endroit du Thrush chantant », un oiseau dont l’espèce est éteinte aujourd’hui.

La particularité des eaux du fjord, eau douce sur eau salée, deux couches bien distinctes qui ne se mélangent pas et empêche la lumière de passer, a permis le développement de récifs de coraux noir que l’on ne rencontre normalement qu’en profondeur. Il est possible de les voir depuis l’observatoire marin construit dans le fjord. Le Milford deep underwater observatory, permet de montrer au public la faune et la flore du fjord. En surface, on découvre les histoires autour de Milford sound et un escalier nous permet de descendre dans les profondeurs pour admirer les fameux coraux noirs et poissons.

Après une journée de bus collés aux vitres pour en prendre plein les yeux, nous arrivons au « port » de Milford, la balade en bateau est moins longue que dans le Doubtful, mais le spectacle est tout aussi beau. Le capitaine nous avait prévenu que nous avions de grande chance de ne pas voir de dauphins puisqu’ils étaient déjà là le matin et qu’ils se déplacent dans plusieurs fjord, mais pour une fois la chance était avec nous et nous avons eu droit de profiter du spectacle des dauphins jouant avec les vagues du bateau, ainsi que des otaries profitant du soleil sur leur rocher.

Bien que la journée ait été géniale, nous regrettons un peu de ne pas être resté 2 jours dans le parc pour profiter de quelques randonnées et admirer le paysage ainsi que l’atmosphère magique du lieu.

Un commentaire sur “Dans les fjords de Nouvelle-Zélande”

  • Trop bien cet article, t’es un puit de savoir meuf ça fait trop plaisir de te lire ! Vous manquez les loulous hâte de vous retrouver bisous

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