Après notre dernière nuit à Sa Pa nous prenons le bus pour Lao Cai ville frontière avec la Chine, afin de pouvoir ensuite passer du côté de Hekou en Chine. Nous ne remercierons jamais assez notre réceptionniste de Hanoi pour nous avoir fait de faux billets de bus allant de Hanoi à Lao Cai et qui nous aura permis d’avoir nos visas.

Le passage de la frontière se fera plutôt rapidement et sans problème, après avoir traversé un petit pont, nous sommes en Chine et là débute notre aventure chinoise et ses galères.
Après une dizaine de pas en ville à la recherche d’une banque ICBC (seule banque avec la Bank of China où nous pouvons retirer), nous nous rendons rapidement compte que les chinois ne parlent pas anglais dans la rue comme à l’accueil des hôtels. On finit par pouvoir retirer et se rendre à la station de bus d’où nous partons illico pour Yuan Yang.

Après quelques heures de routes, nous arrivons dans cette ville en pleine montagne avec une question en tête où sont les rizières. Nous tombons sur le seul chauffeur de taxi qui parle “anglais”, après nous avoir amené d’hôtels en hôtels il finit par nous parler des rizières. En sommes contre service rendu on le paye pour qu’il nous emmène aux rizières. Le prix nous semble un peu élevé et le chauffeur commence en plus à nous parler de faire la visite sur deux jours. On négocie dur et du coup pour notre part ça sera d’abord la fin d’après midi pour voir à quoi ressemble le site et on avisera plus tard.

Nous partons avec notre taxi juste après avoir déposé les sacs, pas le temps de souffler. Sur la route nous faisons un premier arrêt pour payer l’entrée aux rizières, qui ne nous avait pas été annoncé. Nous qui pensions que le prix du taxi comprenait l’entrée et la visite, on a un peu l’impression de se faire avoir et le budget en prend déjà un grand coup.
Après 30 minutes de route nous arrivons sur le premier site. Ici c’est un peu comme à Sa Pa, les femmes des tribus te harcèlent pour qu’on leur achètent leurs produits et si jamais ça ne marche pas avec elles peut être que ça fonctionnera avec leurs enfants. On trouve donc des enfants de tous les ages en costume tradi poussés par leur maman à vendre des cartes postales aux touristes. Et si tu as le malheur de prendre en photo un des petits loups hop tu payes!!! Une technique bien rodée!!
Passé l’inconvénient d’être souvent interrompu pour acheter des cartes nous admirons les paysages qui se trouve devant nous.

Ici c’est l’été et les rizières sont vertes, elles ne ressemblent absolument pas à ce que l’on connait, nous qui voulions voir les rizières remplies d’eau et les reflets du ciel dessus nous sommes un peu déçu, surtout que des rizières vertes on en aura vu des belles à Sa Pa aussi.
Cependant on ne peut pas nier que le spectacle est très beau et plutôt reposant quand les vendeuses t’ont oubliées. On profite de notre fin d’après midi devant ce spectacle de rizières en escalier.

De retour en ville en fin de journée le soleil encore bien présent, on découvre la vie sur la place principale. Entre cours de danse et de fitness en plein air pour tous les âges (mais surtout pour les personnes âgées), vendeurs de jouets et fabricants de sucettes au caramel, on se dit que la Chine c’est un peu comme ailleurs en Asie, jusqu’à ce qu’on se rende compte que l’Homme intriguait plus d’un local. On ne saura jamais si c’est pour sa barbe mais en tout cas c’est une star en Chine, avec demande de photo régulière, il ne manquait plus que la séance de dédicaces.

Après avoir trouvé un restaurant qui nous paraissait bien, et où nous rencontrerons nos premiers occidentaux et même français dans cette ville, nous allons nous coucher puisque le lendemain nous repartons déjà pour Kunming en bus et qu’on en a guère que pour 7h en bus couchette.